Le classement inaugural du Rapport sur l’Afrique des meilleurs Africains qui disruptent la politique, les affaires et les arts: des journalistes d’investigation aux athlètes de classe mondiale et aux lauréats du prix Nobel de la paix.

Africa Report publie son classement inaugural des 50 Africains disrupteurs. Parmi les chefs d’entreprise, Célestin Tawamba, CEO de Cadyst Invest et patron du GICAM, a plaidé pour l’abandon de la fiscalité basée sur l’activité au profit d’une taxe basée sur le profit. Ahmed Zahran, CEO de la #startup KarmSolar, a joué un rôle déterminant dans l’adoption par les autorités égyptiennes des options plus durables en matière énergétique, et est devenu un des principaux fournisseurs d’énergie solaire.

46 – Bibi Bakare-Yusuf
Nigeria

L’objectif de Bibi Bakare-Yusuf est d’inscrire ses livres au programme des écoles nigérianes. En tant que cofondatrice de Cassava Press, son but est de fournir une littérature de qualité au plus grand nombre. Elle lance sa société “avec la mission de nourrir et de développer l’imagination africaine avec la littérature du monde africain. Elle commence par le continent puis intègre les “Africains d’Europe et des Amériques”. Cassava Press cherche à remettre en question les stéréotypes sur ce que la littérature africaine “devrait” être. Parmi les ouvrages les plus remarquables, citons The Hundred Wells of Salaga d’Ayesha Harruna Attah, une fiction historique sur les intrigues du Ghana précolonial, et Born on a Tuesday d’Elnathan John, une histoire de passage à l’âge adulte qui se déroule dans le contexte de la violence religieuse sectaire du nord du Nigeria.

47 – Edwin Macharia
Consulting crew
Kenya

Le cabinet de conseil international Dalberg Advisors a engagé M. Macharia en tant qu’associé directeur mondial – c’est la première fois qu’un Kényan occupe cette fonction. Plutôt que de rester au siège à New York, M. Macharia a orienté une grande partie du travail de la société vers le continent, en effectuant une partie de son travail depuis Nairobi. Ancien employé de McKinsey qui a également travaillé à la Fondation Clinton, M. Macharia est responsable de l’innovation au sein du groupe, selon le fondateur Henrik Skovby. Il a également créé le bureau du Kenya en 2008. Ne pariez pas qu’il restera éternellement dans le conseil. Il s’est déjà présenté une fois aux élections.

48 – Tiémoko Assalé
De critique à décideur
Côte d’Ivoire

Dans le meilleur des cas, le journalisme peut s’efforcer de demander des comptes aux puissants. L’éditeur Tiémoko Assalé et ses collègues journalistes s’attaquent à l’élite riche et puissante ivoirienne dans leur journal satirique L’Eléphant Déchaîné, sur le modèle du Canard Enchaîné français. Il a notamment fait état d’un vaste réseau de fraude douanière et des intérêts financiers de puissants Ivoiriens dans les paradis fiscaux. Comme s’il n’avait pas déjà assez d’ennemis, Assalé s’est récemment aventuré en politique, élu maire de Tiassalé en 2018.

49 – Célestin Tawamba 
Réformateur fiscal 
Cameroun

Le chef du lobby des entreprises Groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM) plaide pour le développement du secteur privé camerounais. Il a fait parler de lui en janvier 2020 après la fuite d’une lettre dans laquelle il appelait au limogeage du directeur des impôts du Cameroun. Il est rare au Cameroun que les grands chefs d’entreprise s’expriment, et encore moins qu’ils critiquent les représentants du gouvernement. C’est peut-être un signe des temps. Tawamba, est également le fondateur du groupe Cadyst Invest. Il plaide pour l’abandon de la taxe sur l’activité en faveur d’une taxe sur les bénéfices.

50 – Ahmed Zahran 
Pionnier solaire 
Égypte

Ahmed Zahran ferme le classement des disrupteurs africains. Le cofondateur et PDG de KarmSolar a joué un rôle crucial dans les efforts déployés pour que les communautés égyptiennes abandonnent l’électricité centralisée au profit d’options indépendantes et plus durables. KarmSolar a été la première entreprise solaire privée du pays à obtenir des licences pour produire, vendre et distribuer de l’électricité aux consommateurs, et pour exploiter une station à tarif de rachat qui vend de l’électricité au réseau national. Le groupe français EDF a annoncé fin 2019 qu’il investirait 25 millions $ dans la startup de Zahran au Caire. Ce qui en ferait un fournisseur d’énergie solaire de 1er plan en Égypte. Il vise en effet à produire 42 % de son électricité à partir de ressources renouvelables d’ici 2035. Zahran travaille dans le domaine des énergies renouvelables depuis plus de dix ans en Tunisie, au Royaume-Uni et en Égypte.

Retrouvez le classement complet des disrupteurs africains

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